L’Histoire de Vay en quelques phrases…

Préhistoire et Antiquité

Différents vestiges témoignent de l’ancestrale présence humaine sur notre territoire.

Trônant au beau milieu du taillis de la Drouetterie, le menhir de la Pierre-qui-Tourne figure encore aujourd’hui les nombreux mégalithes dressés il y a environ 4000 ans sur une large partie de notre région et au-delà.

Par ailleurs, les excavations comme celle que l’on peut encore distinguer aux Fosses Rouges, demeurent les stigmates d’un long passé minier et métallurgique. Le rapide essor de l’agriculture moderne qui débuta il y a près de deux cents ans, a effacé la majeure partie des multiples creux, fossés, talus et autres douves, hérités de l’Âge des métaux et de l’Antiquité.

L’omniprésence de l’eau à l’origine du nom de la commune

Avec les nombreux puits, les ruisseaux, les étendues humides et les marais, autres particularités de notre relief d’autrefois, les multiples cavités remplies d’eau, les rigoles, les vasières résultant des mines et des forges millénaires, sont manifestement à l’origine du nom de notre commune et, avant elle, celle de notre première paroisse : Sancti-Germani de Aveio [en Français : Saint-Germain de Vay].

Aveio est également mentionné dans certains textes anciens sous sa variante latine : Eveium. Vocable étymologiquement voisin de eveïs, employé comme adjectif dans le sens de « rempli de flaques d’eau, marécage » [Eau : aqua en latin, aive en ancien Français, eve en Gallo].

Saint-Germain de Vay

Fleuron de notre patrimoine bâti, la chapelle Saint-Germain était attenante au Prieuré-Cure, fondé à la fin du XIIe siècle [a priori entre 1155 et 1188] et qui demeura longtemps une des possessions, hors diocèse, de l’Abbaye de Saint-Germain d’Auxerre.

Deux ou trois moines bénédictins établissent alors leur lieu de prière près de la Fontaine-qui-bout. L’eau de cette fameuse source demeurant réputée pour guérir les maux de ventre des enfants et certaines maladies de peau. Les religieux ont également mission de défricher et de cultiver de nouvelles parcelles. Ils sont aidés dans cette tâche par quelques familles constituant bientôt le premier village.

À partir du XVIe siècle, la première église Saint-Pierre-Aux-Liens devient celle de la paroisse renouvelée. Remplacée en 1890 par l’actuel édifice, elle favorisa l’émergence d’un nouveau bourg, situé à mi-distance entre l’ancienne chapelle et l’autre berceau du territoire, le château de la Cineraye.

Le Château

Vers 1400, la très noble lignée bretonne des d’Avaugour de Kergrois prend possession du château et de ses terres. La famille des De Vay, sur le point d’être anoblie, s’était depuis peu, elle, installée sur ses nouvelles tenures en Marsac, puis à la Fleuriaye, paroisse de Treffieux.

Près d’un siècle et demi plus tard, les d’Avaugour, tout en conservant leur châtellenie de Vay, ont l’occasion d’acquérir également celle de Saffré. Une quinzaine d’années après cette nouvelle acquisition, vers 1558, à l’instar d’une bonne partie de la noblesse locale, ils épousent les idées protestantes. Durant plusieurs décennies, les guerres de religion vont générer de nombreux troubles au cœur de notre contrée.

Les Temps troublés

La période de la première République issue de la Révolution Française sera tout aussi troublée.

Depuis un bon siècle, peu de temps après la révocation de l’Édit de Nantes, la famille Barbier, hommes de loi et hommes d’église, initialement établie à Marsac, régente la châtellenie et la paroisse de Vay. Fort de leur influence locale et épousant le parti des prêtres réfractaires et de la chouannerie, ils sont au cœur de l’agitation violente qui émaille la commune, notamment en mars 1793 et l’année suivante.

Peu de temps après la prise de pouvoir de Bonaparte, devenu Premier Consul, l’aîné de cette quatrième génération de notables et de religieux, René-Julien Barbier, restitue les propriétés qu’il avait achetées en 1795 et 1796. La famille du comte de la Bourdonnaye-Montluc récupère son château et son domaine. Revenu de son exil espagnol, l’oncle Charles, le recteur insermenté, reprend pleine possession de son presbytère.

Les Temps modernes

Dès la seconde moitié du XIXe siècle, l’agriculture est florissante, l’artisanat se développe et le bourg est doté de nombreux commerces. La proximité du récent canal de Nantes à Brest, l’importance du maillage ferroviaire, avec une gare et une halte sur la commune, puis l’extension des routes devenues beaucoup plus carrossables, favorisent dès lors la circulation des biens et des personnes.

*Rédacteur de l’article : Xavier DOIZY

Partager cette page sur :